Balades littéraires

Da Vinci Code

On repart en balade sur les traces du célèbre Da Vinci Code ! J’espère que cette enquête vous plaira et que vous apprécierez de retrouver les lieux parisiens du roman !

Édition utilisée

Cartographie des lieux

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1. Musée du Louvre

Paris, musée du Louvre, 22h56
Jacques Saunière, le célèbre conservateur en chef du musée du Louvre, s’élança en courant dans la Grande Galerie. Le vieillard de soixante-seize ans saisit à deux mains le premier tableau qui se présenta sur sa droite, un Caravage, et tira dessus de toutes ses forces. Le grand cadre en bois doré se décrocha de sa cimaise et Jacques Saunière s’écroula sous le poids du tableau.
[…]
Une voix s’éleva, terriblement proche :
– Ne bougez pas !
À genoux sur le parquet, Saunière s’immobilisa et tourna lentement la tête.
À moins de dix mètres, bloqué par herse, son assaillant l’observait derrière les barreaux. Il était grand et robuste avec une peau d’un blanc cadavérique. Sous les cheveux rares et sans couleur, deux pupilles rouge sombre entourées d’iris roses luisaient dans l’ombre, braquées vers lui. L’énorme albinos tira de sa poche un pistolet dont il pointa vers Saunière le long canon à silencieux. D’une voix étrange à l’accent difficilement identifiable, il lança :
– Vous n’auriez pas dû courir. Et maintenant, dites-moi où elle est.
– Je vous répète que je ne vois pas de quoi vous parlez ! répliqua le vieil homme agenouillé sans défense sur le parquet.
– Vous mentez !
L’autre le fixait, complètement immobile, comme si toute sa vie s’était concentrée dans son regard spectral.
– Vous et vos frères avez usurpé un trésor qui ne vous appartient pas.
Un flux d’adrénaline parcourut le corps du conservateur. Comment a-t-il pu apprendre cela ?

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2. Le Ritz

La sonnerie du téléphone rompit une nouvelle fois le silence de la chambre.
– Oui ? grogna Langdon incrédule dans le combiné.
– Monsieur Langdon, excusez-moi encore. Votre visiteur vient de monter. Je voulais vous avertir…
Langdon était complètement réveillé maintenant.
– Vous lui avez donné le numéro de ma chambre ? cria-t-il.
– Je suis vraiment désolé, mais nous n’avons pas les moyens d’éconduire ce genre de personne…
– Mais qui est-ce ?
Le réceptionniste avait déjà raccroché.
Un peu plus tard, un poing décidé frappait à la porte. Langdon sortit de son lit, enfila le peignoir douillet et fit quelques pas vers l’entrée, les pieds à demi-enfoncés dans l’épais tapis Savonnerie.
– Qui est-ce ? – Monsieur Langdon ? Il faut absolument que je vous parle. Inspecteur Jérôme Collet, direction centrale de la police judiciaire.
Sans débloquer la chaîne de sécurité, Langdon entrouvrit la porte. Un homme long et mince, en costume bleu marine, au visage pâle et fatigué, se profila dans l’embrasure.
– Puis-je entrer ? demanda le policier.
Langdon hésita, pendant que son interlocuteur l’observait attentivement.
– De quoi s’agit-il ?
– Mon supérieur souhaite faire appel à votre expertise sur une affaire confidentielle.
– À cette heure-ci ?
– Si mes renseignements sont exacts, vous deviez rencontrer ce soir le conservateur en chef du Louvre… 

p. 15

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3. Rue La Bruyère

À moins de deux kilomètres de là, Silas, le colosse albinos, franchissait en boitant la porte cochère d’une luxueuse résidence en briques de la rue La Bruyère. Le cilice qu’il portait autour de la cuisse lui écorchait la peau, mais son âme chantait la joie de servir Dieu.
La souffrance est salutaire.
En pénétrant dans la résidence, il parcourut l’immense hall de son regard rouge et monta le grand escalier sur la pointe des pieds, pour ne pas réveiller ses conuméraires. La porte de sa chambre n’était pas fermée, les clés et verrous étant interdits ici. Il la referma doucement derrière lui.
[…]
Cette nuit, Silas avait enfin le sentiment de commencer à rembourser sa dette. Il ouvrit le dernier tiroir de la commode, en sortit le téléphone mobile qu’il y avait caché, et composa un numéro.
– Oui ? répondit une voix masculine.
– Je suis rentré, Maître.
– Parle, ordonna la voix qui semblait heureuse de l’entendre.
– Tous les quatre ont été supprimés ; les trois sénéchaux et le Grand Maître lui-même.

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4. Rue Saint-Honoré

Assis sur le siège passager de la Citroën ZX qui, gyrophare allumé, descendait en trombe la rue Saint-Honoré, la tête à demi sortie par la fenêtre dans l’air vif de la nuit d’avril, Robert Langdon tentait de remettre de l’ordre dans ses idées. Une douche rapide et un rasage approximatif lui avaient redonné figure humaine mais il était encore sous le choc de l’angoisse qu’avait suscitée en lui l’affreuse image du cadavre de Jacques Saunière.
[…]
La Citroën zigzaguait entre les voitures avec autorité, fendant la circulation grâce à sa sirène deux-tons.
– Le commissaire Fache a été très soulagé d’apprendre que vous étiez encore à Paris, s’exclama l’inspecteur Collet qui ouvrait la bouche pour la première fois depuis qu’ils avaient quitté l’hôtel. C’est une heureuse coïncidence.

p. 28

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5. Musée du Louvre

Saunière a également tracé, avec un stylo dont l’encre n’est visible qu’à la lumière noire une inscription mystérieuse :
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O DRACONIAN DEVIL !
OH, LAME SAINT !
Le commissaire Fache interroge Saunière sur le sens des derniers mots du conservateur. Il a également fait appel à des cryptographes. La déchiffreuse Sophie Neveu arrive sur les lieux. Elle parvient à faire passer un message téléphonique à Langdon lui indiquant de suivre ses instructions et de se rendre aux toilettes.

Totalement désemparé, il lui avait obéi à la lettre, débité à Fache l’histoire de l’accident, et demandé à pouvoir se rendre aux toilettes, sachant qu’il s’agissait de celles qui se trouvaient à l’extrémité de la Grande Galerie.
Elle repris son souffle après un parcours du combattant destiné à déjouer la surveillance de ses collègues. Sous l’éclairage des néons, Langdon fut surpris de constater à quel point la douceur de ses traits contrastait avec son expression ferme et décidée. Ses yeux brillaient d’un vif éclat qui lui rappelait certains portraits de Renoir, ce flou dans un regard pourtant si net, ce mélange d’audace et de mystère…
– Je voulais vous avertir, monsieur Langdon. Vous êtes suivi par la police, placé sous surveillance cachée.
Un léger accent donnait à sa voix une résonnance particulière. – Mais…pourquoi ? s’étonna-t-il.
Elle lui avait donné une explication au téléphone, mais il voulait l’entendre la dire de vive voix.
– Parce que, répondit-elle en s’avançant vers lui, le premier suspect du commissaire Fache, c’est vous. 

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6. Église Saint-Sulpice

Après avoir assassiné les trois Sénéchaux et le Grand Maître, Silas, qui œuvre pour l’Opus Dei, se rend à Saint-Sulpice pour trouver la clé de voûte, motif des meurtres.

Tournant la tête à droite, vers le croisillon sud du transept, il examina attentivement les dalles situées au-delà des rangées de chaises, et aperçut ce que ses victimes lui avaient décrit.
La voilà.
Enchâssée dans le sol de granit, une fine baguette de laiton poli luisait entre les pierres grises, une ligne dorée, graduée comme une règle de dessinateur, qui traversait en biais le dallage de l’église. C’était un gnomon, avait-on expliqué à Silas, un instrument d’astronomie païen qui ressemblait à un grand cadran solaire. Touristes, savants et historiens venaient du monde entier pour l’admirer.
La Rose Ligne.
Silas suivit lentement des yeux la tige de laiton, qui, telle une balafre au milieu d’un beau visage, traversait le chœur en diagonale, sans le moindre respect pour la symétrie du plan de l’église. La règle dorée disparaissait sous les marches de la rampe de communion et resurgissait ensuite, pour s’interrompre dans un coin du croisillon nord, à la base d’un monument totalement inattendu.
Un grand obélisque égyptien.
La Rose Ligne montait ensuite à la verticale, à l’assaut de l’obélisque, et parcourait une dizaine de mètres pour s’arrêter à son sommet, que surmontait un globe doré.
La Rose Ligne. C’est là que la confrérie a caché la clé de voûte.

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7. Musée du Louvre

Langdon et Sophie Neveu comprennent que la dernière partie du message laissé par Saunière est un anagramme de Leonardo Da Vinci et Mona Lisa. Ils vont donc voir s’il a laissé d’autres indices sur le tableau. En effet, une inscription se trouve sur le plexiglas qui protège la Joconde : SA CROIX GRAVE L’HEURE
Mais le commissaire Fache, qui a compris le subterfuge, envoie un gardien les arrêter. Ce dernier reconnaît la petite-fille du conservateur qui en profite pour gagner du temps et continuer à réfléchir. Son attention se porte sur un autre tableau que son grand-père aimait lui montrer : la Vierge aux rochers.

Qu’est-ce que… ?
Un petit morceau de métal brillait dans l’interstice séparant le rebord inférieur du châssis de la toile elle-même. Sophie retint son souffle en découvrant qu’une petite chaînette dorée y était suspendue.
Au grand étonnement de Sophie, au bout de ladite chaînette était pendue une clé en or familière. Son anneau en forme de croix s’ornait d’une fleur de lys et de deux initiales qu’elle n’avait pas revue depuis l’âge de neuf ans. P.S. À cet instant, elle entendit les paroles de son grand-père : « Un jour, Sophie, le moment venu, cette clé sera à toi.» Sa gorge se serra quand elle comprit que son grand-père, à l’heure de l’agonie, avait réussi à tenir sa promesse. « Elle ouvre une boîte dans laquelle je garde beaucoup de secrets. » Sophie comprit que tous les messages codés Jacques Saunière conduisaient à ce cadeau.

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8. Hôtel de Crillon

Afin d’échapper au gardien, Sophie a menacé de détruire la Vierge aux Rochers. Langdon et Sophie s’enfuient en voiture.

On va y arriver, se dit Sophie.
Ils longeaient l’hôtel Crillon et elle avait enfin l’impression de pouvoir respirer normalement.
La petite clé n’avait pas quitté sa pensée. Elle revivait le jour où elle avait découvert la croix dorée à tige triangulaire, les fines échancrures, la petite fleur en bas-relief et les initiales P.S. gravées autour.
Elle n’avait jamais repensé à ce bijou qui l’avait fascinée dans son enfance et, maintenant qu’elle travaillait dans la police, son étrange facture ne l’étonnait plus autant qu’autrefois. C’était une clé à matrice variable, impossible à reproduire, et qui opérait par lecture électronique de la série de petits points hexagonaux gravés au laser sur tout son pourtour. La serrure ne s’ouvrait que si l’oeil électronique reconnaissait sur la tige les petits trous hexagonaux, leurs emplacements et leurs intervalles.
Mais comment trouver la fameuse boîte à secrets qu’elle était censée ouvrir ? Elle comptait sur Langdon pour l’éclairer.

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9. Gare Saint-Lazare

Sophie et Langdon arrivent à Saint-Lazare pour prendre des billets de train.

Caen, 5h38.
– C’est bien tard, fit Sophie, mails il faudra s’en contenter.
Elle l’entraîna vers une billetterie automatique.
– Vous allez nous acheter deux billets, avec votre carte bancaire.
– Mais je croyais que la police pouvait retrouver la trace des paiements…
– Justement…
Langdon avait renoncé à suivre les raisonnements de Sophie Neveu… Il lui tendit donc sa carte sans broncher, et lui récita avec la même docilité les chiffres de son code quand elle les lui demanda.
Elle ramassa les deux billets dans le bac du distributeur, passa son bras sous le sien et l’entraîna vers l’extrémité ouest de la gare, où un escalier descendait vers la rue de Rome.
Garé contre le trottoir, un taxi leur faisait des appels de phares.
Sophie s’engouffra sur la banquette arrière et Langdon la suivit. Dès que le chauffeur eut amorcé la côte de la rue de Rome, Sophie déchira les deux billets de train.

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10. Arc de triomphe

Remarquant que la clé trouvée derrière le tableau sent l’alcool à 90, Sophie et Langdon l’examinent avec la lumière qui a révélé les précédentes inscriptions. Là encore, Saunière a usé de ce subterfuge pour leur faire passer un message. Il a inscrit une adresse sur la clé : 24, rue de Longchamp. Sophie et Langdon demandent au chauffeur de taxi de les y conduire. Durant le trajet, Langdon explique à Sophie que le Prieuré de Sion prétend détenir la vérité sur le Saint-Graal. Sophie s’aperçoit que le chauffeur de taxi est en train de les dénoncer à la police. Elle le fait sortir du véhicule pour réussir à rejoindre la rue de Longchamp.

Ils contournaient l’Arc de triomphe quand Sophie tira Langdon de sa rêverie :
– Vous croyez que cette petite clé pourrait être celle de la cachette du Graal ?
Il éclata d’un rire forcé.
– Ça me paraît incroyable. D’autant qu’on raconte qu’il se trouve en Grande-Bretagne…
Il lui résuma rapidement ce qu’il savait sur les déménagements successifs des documents du Prieuré.
– Et pourtant, ce serait la seule explication rationnelle au message de mon grand-père. Il m’a légué une clé aux armes du Prieuré de Sion, dont vous me dites que les membres sont depuis l’origine les gardiens du Saint-Graal. Une clé qu’il a toujours jalousement cachée…
Le raisonnement de Sophie était en effet logique, mais, par intuition, Langdon refusait d’y adhérer. La tradition disait bien que le Prieuré s’était juré un jour de rapporter son trésor sur la terre de France, mais rien ne permettait de supposer que ce rapatriement avait eu lieu. Et cette adresse en plein Paris semblait un bien curieux sanctuaire… 

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11. Rue de Longchamp

Sophie et Langdon sont arrivés à l’adresse indiquée par Saunière. Il s’agit de la Banque Zurichoise de dépôt.

Le gardien les suivit des yeux jusqu’à ce qu’ils soient entrés dans la cabine. Dès la fermeture de la porte, il s’empara du téléphone, mais pas pour prévenir de l’arrivée imminente de deux clients, l’insertion de la clé dans le dispositif d’appel de l’ascenseur ayant déjà envoyé automatiquement le signal adéquat.
Il appelait le chef de l’équipe de nuit. En attendant la communication, il ralluma son téléviseur, qui répéta l’information qu’il venait d’entendre, ce qui lui permit de revoir les deux visages concernés.
– Allô, oui ?
– Nous avons un problème, chef.
– Que se passe-t-il ?
– La police est à la recherche de deux fugitifs.
– Et alors ?
– Ils viennent de se présenter à l’accueil de la banque.
Après un rapide juron, le chef prit sa décision :
– OK. Je préviens M. Vernet immédiatement.
Le garde raccrocha, et décrocha à nouveau. Pour appeler Interpol. 

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